Description
Écrit à la fin du XIIe siècle en persan, Le Cantique des Oiseaux raconte le voyage de milliers d’oiseaux en quête de l’Être suprême, Sîmorgh, oiseau mythique, manifestation visible du divin. Seuls 30 oiseaux parviennent au bout du chemin, pour ne trouver en Sîmorgh que le reflet d’eux-mêmes, car la divinité, en réalité invisible, se manifeste dans le cœur de chacun.
Véritable récit initiatique, Le Cantique des oiseaux permet à chacun de voir dans les oiseaux et leurs histoires édifiantes son propre reflet, à travers le prisme de ses propres expériences, de ses quêtes personnelles et intimes. Chacun peut se perdre dans les vallées pour mieux se retrouver.
Pour convaincre les oiseaux de prendre leur envol et les soutenir dans leur ascension, la huppe conte des histoires édifiantes, puisées dans les classiques de la littérature profane, dans le Coran, dans les floklores indiens, arabes ou persans. Majnûn, le fou d’amour, le sultan Mahmûd et son page Ayâz, Joseph et la femme de Putiphar… ‘Attâr transforme ces archétypes en symboles. La beauté de l’être aimé et toutes les beautés du monde deviennent sous sa plume les signes visibles de la beauté de Dieu.
Le poète persan ‘Attâr (1174-1248) a embrassé le soufisme, doctrine mystique de l’Islam qui invite l’homme au détachement pour mieux approcher du Divin. ‘Attâr a lui-même cheminé, empruntant la voie extatique de l’amour et de l’abandon du soi.
Et par la magie de l’évocation poétique, la beauté de sa langue, sa musicalité, sa force d’expression, il parvient à dire l’indicible, à montrer l’invisible et à partager avec chacun cette expérience spirituelle.